Lumière sur : Freebird Games
Freebird Games est un studio de développement anglophone indépendant, qui a jusqu'à aujourd'hui sorti trois jeux en trois ans, dont le dernier très récemment.
Ces jeux sont développés sur RPG Maker XP, et distribués gratuitement.
L'équipe est composée principalement de Ken [Reives] Gao, le chef de projet, programmeur, designer, compositeur et illustrateur. L'accompagne James Q. Zhang, le compositeur principal, et les a accompagnés un temps Kevin McCullough, compositeur-assistant.
On peut remarquer dans cette une énumération ceci : l'importance qu'accorde l'équipe à la musique dans ses jeux. Et en effet, la bande-sonore est certainement la grande force de leurs jeux.
Nous nous attarderons principalement sur leur dernier en date, mais évoquer les autres, ne serait-ce que pour encourager à y jouer, n'est pas inutile : mais ce qui nous intéressera sera surtout d'en analyser l'évolution.

Quintessence - The Blighted Venom
Leur premier jeu,
Quintessence - The Blighted Venom, est un RPG, indéniablement un RPG, bien qu'original en plusieurs points. Déjà dans celui-là, on remarque une attention toute particulière portée à la narration et à l'atmosphère du jeu. L'OST, qui contient soixante pistes, est un régal pour les oreilles.

The Mirror Lied
Leur second jeu,
The Mirror Lied, fut assez controversé : les réactions à son sujet ont pu se montrer extrêmes, en bien ou en mal. Contrairement au précédent, c'est un jeu court, d'une vingtaine de minutes, qui se révèle être un huis-clos dérangeant. L'heroic-fansasy a été troquée contre du fantastique, et le gameplay de RPG pour celui de jeu d'aventure. Autrement dit, le studio s'est focalisé plus encore sur la narration et l'atmosphère.
Ce qui nous amène au dernier jeu,
Do You Remember My Lullaby.

Do You Remember My Lullaby
C'est un jeu court lui-aussi, de durée équivalente au précédent. Mais cette fois-ci, le souci de la narration et de l'atmosphère est à son maximum : puisque tout élément ludique en a été soustrait. Le joueur, devenant simple spectateur, n'a d'autre rôle que d'ouvrir les yeux et les oreilles, et d'interpréter ce qu'il perçoit. C'est un jeu-vidéo à la limite du jeu-vidéo. La meilleure définition serait : un film de court-métrage empruntant aux jeux-vidéo de type RPG de génération 16-bits ses graphismes et sa manière d'afficher les dialogues (sous forme écrite, dans des "boites de dialogues" - ce qui constitue d'ailleurs la seule interaction du joueur, qui doit appuyer sur la touche espace pour passer les textes).
C'est une merveille, à mes yeux : tout y est suggéré, par quelques mots, quelques gestes, quelques sons, et une mélodie surplombe l'ensemble, variant au cours du film, se chargeant progressivement d'une tristesse qui culmine en fin et nous laisse sans voix.
Pour télécharger ces jeux, visiter le
site officiel.